Ce colloque commémoratif historique du Mémorial des Rois est organisé en l’honneur de Son Altesse Impériale la Princesse Ashraf Pahlavi, sœur jumelle du Shah d’Iran, à l’occasion de son 90ème anniversaire, qui aurait été également celui du Shah s’il n’avait été prématurément emporté par le chagrin de l’exil et la maladie il y a 29 ans. Outre cette gémellité exceptionnelle, sans équivalent dans les annales royales, la Princesse persane partageait avec son auguste frère jumeau le Shah ce charisme royal qui fit d’elle une personnalité de premier plan tant à l’échelle du royaume que sur la scène diplomatique internationale.
Ardente défenderesse de l’héritage royal perse plurimillénaire, inflexible précurseresse de l’émancipation des femmes libérées du joug millénaire islamique par la dynastie néo-antique Pahlavi (cf. décret royal historique du 6 janvier 1936 interdisant le port du voile islamique sur l’ensemble du territoire du royaume perse, ordonné par son auguste père, le Roi des Rois qui donna l’exemple en public avec son épouse la Reine et sa fille, la Princesse Ashraf), pugnace pourfenderesse des xéno-idéologies globalitaires (communisme, islamisme) qu’elle combattit au plus haut niveau, allant jusqu’à tenir tête en personne à Staline à Moscou pour exiger et obtenir le retrait des troupes d’occupation soviétiques qui refusaient de quitter le nord de l’Iran à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, réfractaire, toute sa vie durant, au diktat des mollahs persophobes réduits à quantité négligeable sous la dynastie Pahlavi, la Princesse fut la cible privilégiée de tous les ennemis de la monarchie, ignominieusement calomniée par les pseudo-intellocrates vendus à Moscou, quand ce ne furent pas d’obscurs écrivaillons ou journaleux stipendiés par les réseaux mondialistes négateurs des nations et des monarchies (elle fit notamment condamner en diffamation le journal Le Monde). A travers la charismatique Princesse, sœur jumelle du Shah, c’est le Roi des Rois qui était attaqué, ainsi que sa politique de grandeur antique (« archéo- persisme ») et son alliance avec l’Occident et le Monde libre.
Passionnément francophile à l’image de son auguste frère, la Princesse fut très active, en exil en France, dans le combat pour la Restauration monarchique au lendemain de la funeste Révolution islamique du sinistre et sanguinaire ayatollah Khomeyni. C’est ainsi que le dernier Premier ministre du Shah, Chahpour Bakhtiar, arrivé en France après six mois de clandestinité éprouvante dans l’Iran révolutionnaire qui avait mis sa tête à prix, put initier, littéralement « aux frais de la Princesse », son action contre-Révolutionnaire en exil, bénéficiant en outre de l’appui des Persans ultra-monarchistes sommés par la Princesse de coopérer avec ce royaliste dissident et atypique qui finira tragiquement assassiné par les sbires des ayatollahs en 1991 (après la tentative avortée du commando terroriste Naccache en 1980), bien des années après l’assassinat, en plein Paris, en 1979, l’année de la Révolution, du Prince Shahriar, le propre fils de la Princesse Ashraf, intrépide officier royaliste, abattu froidement à Paris à la veille de son départ clandestin pour l’Iran afin de prendre la direction de la contre-Révolution armée avec le soutien des officiers persans en Iran restés fidèles au Roy.
Surnommée jadis par des journalistes français « la Panthère noire », la Princesse partageait avec son frère jumeau le Shahinshah, le Roi des Rois, une proximité fusionnelle et, tout comme son auguste frère, fut victime tant de terrorisme intellectuel que de terrorisme meurtrier, échappant elle-même de justesse, quelques mois à peine avant les troubles révolutionnaires, lors d’un de ses fréquents séjours en France, à une tentative d’assassinat, commandité par ceux-là mêmes qui, depuis un demi-siècle, conspiraient à renverser la plus ancienne monarchie continue du monde indo-européen, la monarchie perse.